White (1959) définit le concept de compétence comme la capacité d’un organisme à interagir efficacement avec son environnement. Il postule que cette recherche d’une interaction efficace avec l’environnement est permanente chez l’être humain, c’est cette recherche qui jamais ne semble être épuisée, qu’il appelle la « motivation d’effectance ».
Pour cet auteur, l’organisme va chercher continuellement à développer ses compétences et cette recherche, qui n’est pas pour l’auteur réductible à la notion de « drive », va pousser l’individu à explorer son environnement même sans qu’il y ait gain de compétence. Pour lui, ce besoin d’interagir avec l’environnement est intrinsèque et procure un plaisir pour le simple fait de pratiquer une activité qui va maintenir cette sensation d’efficacité. Une autre source de cette motivation d’effectance se retrouve également dans le besoin d’autonomie où l’homme va résister aux forces externes pour tendre vers un maximum d’autodétermination en tentant de subordonner les événements extérieurs à son influence propre.
La conception qu’a White de cette forme motivationnelle permet de la classer parmi les besoins psychologiques. À l’époque où cette conception a vu le jour, il était encore difficile d’extrapoler les besoins en dehors de la sphère purement biologique. Cependant, les propos de White sur la motivation d’effectance sont sans ambiguïté
« Effectance motivation need not be conceived as strong in the sense that sex, hunger, and fear are strong when violently aroused. It is moderate but persistent, and in this, too, we can discern a feature that is favorable for adaptation » (p 329-330).
Comme nous avons pu l’aborder précédement, c’est précisément cette persistance du comportement dans différentes situations qui permet de postuler l’existence d’un besoin psychologique, et, c’est ce que sous-entend l’auteur lorsqu’il parle de « besoin motivationnel d’effectance ».
Représentation intégrée de la motivation d’effectance
(d’après White, 1959)