La théorie ERG (Existence Relatedness Grow) d’Alderfer (1972) a été étudiée principalement dans le monde du travail. Les travaux d’Alderfer s’inspirent très largement de ceux de Maslow (1954) et il va jusqu’à donner une correspondance entre les trois besoins de bases qu’il propose et la hiérarchie des besoins de Maslow. Pour Alderfer, les trois besoins, qu’ils considèrent comme étant à la base du comportement, sont innés bien qu’il n’établisse pas précisément de quelle manière il est possible de les rattacher au substrat biologique. Dans le cadre du modèle intégratif de la motivation, il s’agit donc de besoins psychologiques au moins pour deux d’entres eux.
Pour Alderfer, deux notions sont consubstantielles de tous les besoins : les désirs et les satisfactions. Autrement dit, chaque besoin peut être expliqué ou s’explique en termes de désirs ou de satisfactions.
Parmi les besoins d’existence (Alderfer parle plutôt de catégorie de besoins), fait référence aux besoins physiologiques tels la faim ou la soif. La conception d’Alderfer à ce niveau est totalement comparable à celle de Hull (1943). En effet, les besoins d’existence ont pour objectif de maintenir les différents équilibres homéostatiques qui sont indispensables à la survie.
Les besoins de relations sociales (« relatedness ») s’inscrivent dans le cadre des relations interpersonnelles. Alderfer parle à ce niveau de relation avec des individus significatifs pouvant appartenir à différents types de groupes comme la famille, les supérieurs, les collègues de travail, les subordonnés, les amis et les ennemis, etc. Les besoins de relations sociales ont comme point commun de ne pouvoir être satisfaits que dans le cadre d’une action concertée avec autrui. L’acceptation, la confirmation, la compréhension, l’influence sont des éléments qui font partie du processus relationnel.
Les besoins de croissance (« growth ») orientent l’individu vers la création d’effets sur lui-même ou sur son environnement. La satisfaction de ces besoins provient de la mise en œuvre de capacités individuelles lorsqu’un problème se présente et peut donc requérir à ce titre le développement de compétences additionnelles. La satisfaction de ce besoin dépend des possibilités que peuvent avoir les individus de pouvoir mettre en œuvre toute l’étendue de leur compétence et aussi de pouvoir augmenter ces dernières.
Représentation intégrée de la théorie ERG
(d’après Alderfer, 1972)