Le modèle hiérarchique de la motivation autodéterminé que proposent Vallerand et ses collaborateurs (Vallerand, & Blanchard, 1998 ; Vallerand, Carbonneau & Lafrenière, 2008) repose sur la théorie de la motivation autodéterminée proposée par Deci & Ryan (2002). Le modèle hiérarchique postule que les différentes formes de motivations (intrinsèque, extrinsèque, amotivation) coexistent à trois niveaux : situationnel, contextuel et global.
Pour Vallerand & al. (2008), « La motivation situationnelle réfère à la motivation d’un individu quand il est en train de faire une activité spécifique à un moment précis dans le temps. Elle correspond à un état motivationnel et non à une caractéristique individuelle stable ».
Le niveau du contexte est celui des « sphères d’activité ». Par exemple, le fait d’être motivé par une activité sportive précise plutôt que par le sport en général ou encore par certains types de loisirs plutôt que d’autres.
Enfin, le niveau global est le plus général. À ce niveau, la motivation est stable et une orientation motivationnelle est assimilable à un élément de la personnalité de l’individu.
Pour Vallerand & al. (2008), ces trois niveaux motivationnels sont liés à l’action de déterminants qui sont différents en fonction du niveau considéré. Deux grands types de déterminants permettent d’expliquer le niveau d’action de la motivation mais aussi de développement et l’impact que peuvent avoir des différents niveaux entre eux : les déterminants sociaux et ceux qui sont internes au système hiérarchique.
Les déterminants sociaux font référence à l’environnement social humain ou non et se distinguent en fonction de leur niveau de détermination motivationnelle.
Au plan situationnel, ces facteurs ont un impact délimité dans le temps et l’espace. Ce type de facteurs n’a pas vertu à se réitérer et reste lié à un événement donné. Si un facteur situationnel se répète dans un contexte identique alors il devient contextuel. Enfin, les facteurs qui sont susceptibles d’avoir une influence sur l’ensemble de la vie de l’individu, sont des déterminants globaux. Parmi les facteurs globaux les plus évidents, Vallerand & al. (2008) citent les parents.
Les déterminants internes sont liés aux phénomènes ascendants « top down » et descendants « bottom up » qui peuvent expliquer d’éventuelles interactions entre les niveaux motivationnels.
Les déterminants ascendants et descendants s’expliquent par l’influence que peuvent avoir les motivations d’un niveau sur celui ou ceux qui lui son adjacents. Ainsi, la motivation situationnelle a un impact sur la motivation contextuelle et cette dernière en a également un sur la motivation globale. Lorsque cet impact va des motivations les moins stables (situationnelle) vers les motivations les plus stables, le mouvement est ascendant alors que dans l’autre sens, il est qualifié de descendant.